Une entreprise écoresponsable se construit sur un modèle durable avec pour mission de limiter son empreinte écologique et environnementale. Au delà de répondre à un vrai besoin, elle a pour volonté d’agir en faveur du développement durable et réfléchie à ses actions et prises de décisions comme une globalité pour un monde plus résilient. Comme l’ADEME, l’Agence de la transition écologique le définit, c’est l’ensemble des activités d’une entreprise écoresponsable doit « prévenir, réduire ou mesurer les atteintes des activités humaines à l’environnement ».
Les entreprises écoresponsables se basent donc sur une démarche de Responsabilité Sociétales des Entreprises (RSE), et agissent à différents niveaux pour améliorer de façon continue leurs actions.
La consommation énergétique :
On retrouve d’abord la consommation énergétique de l’entreprise, pour laquelle l’entreprise peut réfléchir aux différents moyens de moins consommer, mais aussi de mieux consommer, en faisant attention au choix du fournisseur d’électricité, en choisissant des équipements peu énergivores, que ce soit le matériel informatique, l’électro-ménager, les types d’éclairages et d’isolation. La consommation d’eau va de pair avec la consommation électrique et est un autre point important pour l’éco-responsabilité des entreprises.
L’impact carbone :
Il y a également l’impact carbone, qui peut être contrôlé en favorisant les transports verts, comme les innovations électriques, le vélo, les transports en commun, mais aussi en étant conscient de l’impact de ses achats. C’est pourquoi les entreprises écoresponsables favorisent l’économie circulaire en choisissant les circuits courts, le local, mais aussi la seconde main ou les matériaux recyclés, qui peuvent être initiée dans le choix des meubles de bureaux. L’impact carbone d’une entreprise évolue également selon son impact numérique.
Le numérique responsable :
Aujourd’hui, l’activité numérique est l’une des plus génératrice en terme de gaz à effets de serre, c’est pourquoi les entreprises écoresponsables vont adopter des gestes simples comme le tri des mails ou le choix d’un site internet éco-conçu. En parlant de gestes simples, il est évident qu’une entreprise visant un impact positif doit être engagée dans la gestion des déchets physiques. Pour se faire, elle peut veiller au tri sélectif, au recyclage, et surtout chercher à produire le moins de déchet possible, car le meilleur déchet est celui qui n’existe pas.
Le sociétal et l’Humain :
Mais l’éco-responsabilité ne s’arrête pas là. En effet dans le RSE, la notion sociale et humaine occupe une grande partie, lorsque que l’on veut avoir un impact positif sur la planète, il est illogique de négliger l’humain. De ce fait, une part importante des décisions prises par les entreprises vise à favoriser le bien-être au travail, tout en mettant un point d’honneur sur le choix des collaborateurs et des fournisseurs, qui doivent d’une part porter les mêmes valeurs et de l’autre travailler dans des conditions décentes et être rémunérés à juste titre.
Dans sa finalité, l’entreprise écoresponsable est force d’innovation et d’amélioration pour véhiculer des valeurs positives, et générer un impact moindre sur l’environnement. Par ses actions, elle sensibilise les acteurs qui l’entoure, que ce soit des concurrents, collaborateurs ou clients, et tend à faire passer un message d’engagement pour la durabilité.
Six étapes de l’idée à la création de valeurs ajoutées :
Afin d’assurer de la viabilité de son projet, il est nécessaire de réfléchir méticuleusement à la création de son entreprise écoresponsable. Même si l’envie, la passion et la volonté d’agir vous anime, il est impératif de s’attarder sur ces différents points.
Déployer un business model vertueux
Le business model est le point de départ pour passer de l’idée à la création d’un business à impact positif. Le business vertueux doit reposer sur une idée originale, innovante, répondre à un besoin réel afin de pouvoir se démarquer et surtout avoir pour finalité d’apporter au monde une réponse durable pour l’Homme, l’Environnement et la Société. Le business model vertueux est la manière la plus sécuritaire d’assurer la viabilité financière de son activité. Pour se faire, il faut d’abord réaliser une étude du marché, afin de pouvoir définir les besoins, une cible et un positionnement. Sans un business model vertueux bien défini, le risque est que l’activité ne soit pas viable ou que vous fassiez du greenwashing. Il sert également à présenter son projet aux différentes parties prenantes : la presse, les collectivités publiques, les futures partenaires et investisseurs de manière claire afin qu’ils comprennent les atouts de votre démarche.
Incarner des valeurs éthiques et authentiques
Le pilier du business écoresponsable est de faire bouger les lignes de notre société pour avoir un monde plus respectueux de nos ressources naturelles et des espèces qui peuplent notre planète. Et pour expliquer votre démarche la communication doit refléter vos valeurs éthiques, durables et environnementales. Il faut être conscient des valeurs que vous souhaitez véhiculer et les mettre en avant en communicant, car elles sont un atout et fonde le cœur de votre projet, qui trouvera son public grâce à son authenticité.
Identifier et intégrer les parties prenantes
L’objectif est d’instaurer un dialogue avec les parties prenantes de l’entreprise ou de l’organisation pour progresser ensemble et créer de la richesse sur votre territoire. Dans un premier temps, il importe de lister les acteurs de votre projet, qu’ils soient internes (salariés, dirigeants, investisseurs…) ou externes (clients, fournisseurs, collectivités, associations…). S’entourer des bonnes personnes et l’une des clés pour qu’un projet réussisse. Puis formaliser les actions créatrices de richesses locale et/ou nationale.
Piloter une stratégie au service de la performance économique, sociétale et environnementale
Même si votre business écoresponsable se construit sur une démarche respectueuse de l’Homme et de l’Environnement, il n’en reste pas moins plus performant. Plus la démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) est intégrée dans la stratégie, plus l’écart de performance globale est grand. En effet, d’après une étude du Boston consulting group l’écart montre que les entreprises qui intègrent la RSE à leur stratégie sont 13% plus performantes que les entreprises qui ne le font pas. Le modèle « entreprise éco-responsable » permet d’actionner de multiples leviers pour progresser :
- Préserver la diversité des espèces & les ressources naturelles et énergétiques.
- Satisfaire les besoins en santé, éducation, habitat, emploi, prévention de l’exclusion, équité.
- Créer des richesses et améliorer les conditions de vie matérielle.
Cet engagement est de plus en plus attendu et même exigé par les clients et les directions des achats, les banquiers et assureurs, les pouvoir publics, le grand public et les salariés.
Créer de la valeur et la partager
L’ISO 26000 (norme de la Responsabilité sociétale des entreprises) s’appuie sur les parties prenantes : « La responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui : contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société ; prend en compte les attentes des parties prenantes ; respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes internationales de comportement ; est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations » (NF ISO 26 000, 2010).
Du fait de leur ADN, les entreprises écoresponsables sont capables d’incarner des «bénéfices » sociaux et environnementaux dans leur quotidien au travers leurs produits et/ou services. Même si le marché du made in France, du Bio, des services, de l’innovation verte a le vent en poupe pour être authentique et durable, il est impératif de créer de la valeur et d’incarner à tout point de vue la démarche RSE autour de votre produit ou service et au sein de votre entreprise. L’étape suivant consiste à communiquer et partager la démarche écoresponsable, notamment en collaborant avec d’autres structures, et essaimant vos pratiques et en échangeant pour sensibiliser à vos actions.
Progresser dans ces pratiques écoresponsables
Si vous êtes une entreprise déjà installée depuis un certain temps et que vous souhaitez petit à petit vous tourner vers des pratiques plus responsable pour la planète et l’humain, voici quelques pistes vers pour commencer cette transition. Le but de ces améliorations étant de limiter l’impact sur l’environnement, de consommer moins ou mieux.
Repenser sa consommation énergétique :
Nombreux sont ceux qui pratiques déjà ces petits gestes au quotidien comme réduire la consommation électrique, numérique, d’eau, et de chauffage. On peut par exemple, éteindre les éclairages superflus et le matériel électronique en fin de journée, privilégier les appels téléphoniques aux mails et baisser le chauffage. Cela permet d’une part de consommer moins d’énergie, mais aussi de faire des économies sur ses factures. Vous pourrez ensuite vous diriger vers des changements plus impactants, comme les choix de fournisseurs d’énergie verte, de matériaux et d’équipements biosourcés…
Apprendre à restreindre sa consommation de fournitures :
Dans les entreprises, il va de soi que les fournitures de bureaux de type papier, encre et matériel bureautique sont indispensables, mais des gestes simples peuvent être initiés. D’abord, imprimer seulement lorsque cela est réellement nécessaire, imprimé en noir et blanc, en recto-verso et privilégier les échanges en face à face ou quelques supports numériques pour communiquer, notamment lorsqu’il s’agit de communication interne.
Penser à l’économie circulaire :
L’économie circulaire représente un nouveau modèle économique systémique. La notion d’économie responsable vise à se concentrer sur l’usage et la fonctionnalité. Concrètement, jetez le moins possible et préférez : réparer, recycler et faire usage des compétences, produits ou services de personnes dans un circuit court. Pour la notion de recyclage, on peut d’abord penser aux bacs à tri, et surtout stopper l’utilisation d’objets à usage unique (gobelet, vaisselle, bouteilles d’eau), en mettant en place des fontaines à eau et de la vaisselle lavable. Si un équipement est en panne, réfléchir à le réparer plutôt que de la remplacer, en faisant appel à des experts qualifiés. Il est important de faire marcher l’économie locale en choisissant des entreprises ou associations proches de chez nous, ce qui limite les déplacements et donc les émissions de carbone.
Les émissions de carbone :
Le choix du transport peut facilement être amélioré, notamment en utilisant les transports en communs, le vélo, la marche et les trottinettes. Si la voiture est indispensable, pourquoi ne pas penser au covoiturage ? Pour ce qui est des émissions liées aux achats, consommer local semble encore être la meilleure solution, avec des modes de consommations alternatives comme la seconde main ou la récupération. On peut envisager également l’intégration de plats végétariens dans le self de l’entreprise, s’il en possède un.
L’aspect de bien-être au travail :
Pour terminer, vous pouvez discuter des solutions à mettre en place inhérentes au bien-être des salariés au sein de votre entreprise. En organisant des réunions, des questionnaires et en favorisant la communication, des modifications pourront surement être apportées, notamment au niveau de l’espace de travail, de l’équipements, de l’organisation, des services proposés par l’entreprise ou bien de l’ambiance de travail.