Avec l’arrivée de la directive européenne CSRD, comprendre comment piloter la démarche RSE en entreprise est crucial. Bien que la double matérialité réduise les informations à collecter, il faut tout de même piloter efficacement celle-ci. La RSE ne se limite pas à la CSRD et englobe divers aspects comme les ressources humaines et l’environnement. Piloter la démarche RSE implique de centraliser et fiabiliser ces informations, souvent éparpillées, avec des contributeurs variés et des calculs diverses.
En plus de suivre des indicateurs de performance, piloter la démarche RSE c’est attribuer suivre leur avancement pour garantir une progression. Cela inclut des initiatives comme la politique Qualité de Vie au travail et les projets de réduction d’émissions de GES. Un outil peut faciliter ce processus, mais doit-il être dédié à la RSE ou un outil de gestion de projet classique suffit-il ? Avant de piloter la démarche RSE, il faut la construire. Interroger les parties prenantes, prioriser les enjeux et définir un plan d’action. Cet article vise à éclairer votre réflexion en fonction de votre contexte en se concentrant sur les besoins réels de votre entreprise.
Les fondamentaux de la RSE en France, en Europe et dans le monde
Les fondamentaux de la RSE en France
En France, de nombreuses lois imposent une transparence maximale sur l’impact sociétal et environnemental des activités des entreprises. Les fondamentaux RSE ont été intégrés dans le cadre législatif français depuis 2007 et 2010 avec les lois Grenelle I et II. Ces lois incitent les entreprises à publier des rapports RSE, mettant en lumière les données extra-financières pour le grand public et les autorités.
L’article 225 de la loi Grenelle II de 2010 oblige les entreprises cotées en bourse à divulguer les conséquences sociétales et environnementales de leurs activités ainsi que leur engagement social dans leurs rapports annuels. En 2015, la loi pour la transition énergétique et la loi croissance verte (loi TEE) introduisent une obligation de communication sur la prévention des risques climatiques.
En 2017, la loi sur le devoir de vigilance est adoptée, imposant les entreprises de plus de 5 000 salariés en France à s’assurer que leurs parties prenantes, fournisseurs et sous-traitants respectent les droits de l’homme. La loi PACTE de 2019 renforce la RSE en imposant aux sociétés de considérer les enjeux sociaux et environnementaux, permettant d’intégrer une raison d’être dans leurs statuts et créant le statut d’entreprise à mission.
Les fondamentaux de la RSE en Europe
À l’échelle Européenne, les enjeux RSE ont pris leur essor à partir de 2001. L’UE a défini la RSE dans son Livre Vert comme “l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes.” Si la démarche RSE était volontaire en 2001, le cadre légal européen s’est progressivement renforcé, faisant de la RSE un devoir pour de nombreux acteurs.
Les fondamentaux RSE se sont ancrés à travers plusieurs mesures impactantes. Le reporting ESG est devenu obligatoire pour les 6000 plus grandes entreprises européennes. La directive sur les droits des actionnaires impose plus de transparence sur la rémunération des CEO des entreprises cotées en bourse. Le règlement FLEGT contrôle le commerce du bois. Le Green Deal européen, ou Pacte vert pour l’Europe, vise à atteindre la neutralité carbone des États membres d’ici 2050. Enfin, la taxonomie verte vise à orienter les investissements vers des activités plus vertueuses.
Ces initiatives illustrent la manière dont les fondamentaux RSE se sont transformés en exigences légales, poussant les entreprises à intégrer la durabilité au cœur de leurs stratégies.
Les fondamentaux de la RSE dans le monde
Aujourd’hui, aucune réglementation mondiale n’oblige les entreprises à justifier leur responsabilité en développement durable. À la place, les normes ISO (International Organization for Standardization) encadrent les bonnes pratiques en management social, environnemental, et énergétique. La norme de référence est l’ISO 26000, basée sur sept principes fondamentaux RSE. D’autres normes ISO guident les entreprises dans leur démarche d’éco-responsabilité, telles que l’ISO 9001 pour le contrôle de la qualité et l’ISO 14001 pour le management environnemental. Ces standards aident les entreprises à adopter des pratiques durables et responsables au sein de leurs activités.
Piloter la stratégie RSE de votre entreprise
L’audit RSE
Piloter sa stratégie RSE implique la réalisation d’un audit RSE, une étude évaluant les performances environnementales, sociétales et sociales d’une entreprise. Les informations de cet audit sont définies par un décret officiel datant du 9 août 2017. Cet audit assure la conformité de l’entreprise aux réglementations RSE en vigueur et la fiabilité de ses informations communiquées. Habituellement confié à un organisme tiers indépendant comme l’agence de conseil en RSE Colibri communication, il peut également être réalisé en interne. Cette démarche renforce l’engagement de l’entreprise envers la responsabilité sociale et environnementale, en assurant une gestion transparente et fiable de ses pratiques.
Prioriser les indicateurs de performance RSE
Il est essentiel de prioriser les indicateurs RSE, car chaque secteur d’activité présente des défis et des enjeux spécifiques. Par exemple, une entreprise du secteur industriel pourrait mettre l’accent sur la réduction des émissions de CO2 et la gestion des déchets, tandis qu’une entreprise de services pourrait se concentrer davantage sur la diversité ou l’inclusion des employés. En choisissant des indicateurs alignés sur les enjeux spécifiques de son secteur, une entreprise peut mieux répondre aux attentes de ses parties prenantes et maximiser son impact positif en matière de RSE.
Les indicateurs RSE s’articulent autour des 7 questions centrales de le norme volontaire ISO 26000 :
Fixer des objectifs pour suivre la démarche RSE
Pour mettre en place une stratégie RSE performante, nous conseillons aux entreprises d’établir des objectifs et des indicateurs RSE. Ces éléments aident à identifier les axes d’amélioration en matière de développement durable. Les indicateurs, également appelés KPI (Key Performance Indicators), mesurent les impacts de la démarche RSE. Les objectifs doivent être clairs, compréhensibles par tous les collaborateurs et les parties prenantes, quantifiés ou quantifiables, ambitieux tout en restant réalistes, et définis dans un cadre temporel spécifique. Cette approche garantit une orientation stratégique efficace et une évaluation précise des progrès réalisés dans la mise en œuvre de la démarche RSE.
Les critères ESG d’une démarche RSE
Les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) évaluent la démarche RSE des entreprises, allant au-delà de l’aspect économique pour inclure les dimensions sociale, sociétale et environnementale de leurs actions. Ils revêtent une importance éthique et durable. Le critère environnemental, le critère social et le critère de gouvernance sont pris en considération. Les entreprises intégrant ces critères dans leur démarche RSE améliorent leurs chances d’obtenir de nouveaux financements, car ils constituent un élément central du processus de labellisation des fonds d’Investissement Socialement Responsable (ISR).
Collecter les données de performance de votre démarche RSE
Une fois la démarche RSE formalisée, les sujets prioritaires fixés et les actions définies pour atteindre les objectifs fixés, le suivi des indicateurs de performances est à articuler. À ce stade, un outil de centralisation des données RSE est essentiel, et nous vous recommandons qu’il soit dédié à la RSE. Un outil de gestion de projet standard ou un document Excel bien structuré. Il permettra d’allouer des ressources, suivre l’avancement des actions et piloter la montée en puissance de la démarche RSE.
L’accessibilité de l’outil au quotidien de l’équipe RSE et des pilotes est primordiale pour réduire l’effort de centralisation. Plus l’outil est intégré au quotidien, plus il sera régulièrement mis à jour, ancrant ainsi le pilotage de la démarche RSE. Bien qu’il existe de nombreux outils spécifiques dédiés au suivi des démarches RSE, ceux-ci peuvent être utiles pour améliorer l’ergonomie. Cependant, il est important de noter que l’outil seul ne résoudra pas les problèmes d’arbitrage et d’allocation des ressources pour faire avancer les sujets RSE. En effet, l’expérience montre que les outils utilisés pour redynamiser une démarche ne produisent souvent pas les résultats escomptés.
Se faire accompagner pour piloter votre démarche RSE
Nous vous recommandons la mise en place d’une gouvernance RSE au sein de votre entreprise pour piloter les actions RSE. Toutefois, il est crucial de souligner que la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) concerne l’ensemble des acteurs. Il est donc conseillé d’impliquer toutes les parties prenantes de l’entreprise, notamment les responsables de chaque service (DAF, CMO, CTO…). Il est important d’organiser un point mensuel pour suivre les indicateurs RSE avec votre équipe. Vous pouvez également vous former les nouveaux collaborateurs à la RSE.
Pour les grandes entreprises, plusieurs options sont disponibles pour vous accompagner dans le déploiement de leur stratégie RSE. Colibri communication, agence de conseil spécialisé RSE, interveint sur Saint-Malo, Rennes et dans toute la France. Notre cabinet de conseil offre des prestations sur mesure, apportant son expertise pour structurer et piloter la démarche RSE. Nos consultants RSE fournissent des services d’expertise dans ce domaine, tout en offrant flexibilité et adaptation aux besoins spécifiques en matière de développement durable.
Pour les TPE et PME souhaitant s’engager dans une démarche environnementale et sociale, des solutions abordables existent.
Colibri communication accompagne toutes les entreprises dans la mise en place de leur démarche RSE, en définissant un plan d’actions adapté à leurs enjeux et valeurs. Sachant qu’il existe des aides publiques pour financer les entreprises engagées dans la transition écologique.